Bonne fin d'après-midi,
La castration dont je parle relève du symbolique, Patrick. C'est-à-dire, telle que Lacan l'entend, du langage et de l'engagement du sujet dans l'acte de la parole. Opération fondamentale, qui permet au langage parlé de faire sens. Telle que tu la décris, comme une émasculation sanglante, si elle a été pratiquée dans l'histoire des êtres humains, pour des motifs - erronés - de confiscation de la jouissance, de la jouissance liée à l'acte de la procréation, elle relève ici, avec ton image, de... l'imaginaire.
Un simple exemple (qui ne rend pas compte, loin s'en faut! de toute la richesse du concept): couper la parole à quelqu'un! Lui fermer sa g...e!
Mais il est probable que d'aucuns qui me lisent ici entendent le terme sur ce plan. Imaginaire donc! Au sens donc, de châtrer... C'est-à-dire comme une opération de retranchement d'un organe... Ce qui est bien ce qu'imagine l'enfant, garçon ou fille, dans la quête de son identité sexuelle...
Quand j'écris: "Je vais me faire castrer", j'entends donc que... je vais subir la contestation, plus ou moins virulente, de l'un(e) ou l'autre... Et c'est très bien! Je n'ai pas l'impression de me faire... châtrer! Mais, peut-être, remettre à ma place... Note qu'il n'y a pas, à ma connaissance, de substantif pour désigner l'opération. Sinon, par un effet de synonymie, le mot de castration. Mais vois ici:
https://www.cnrtl.fr/lexicographie/ch%C ... %20castrer*.
Le terme - châtrer - s’applique précisément à une opération qui affecte le monde animal ou végétal...
Il est encore cette expression que j'utilise souvent: "belles âmes". Je l'ai souvent utilisée dans mes cours de philosophie. Dans le sens que lui donne Hegel. Pour simplifier: le sens de "bonne conscience".
Mais je le fais par ironie.
Et je me rends compte que l'expression pourrait en blesser l'un ou l'autre.
J'en demande pardon.
Annesimon! Ce texte ne te concerne en rien! Ces considérations d'intello ne répondent en rien à ton angoisse devant la souffrance que tu vis dans ta chair. Ce n'est pour moi qu'une manière de me défendre contre une agression purement imaginaire.. Mais je répondrai à ton dernier message, et à la demande que tu y fais!
Bien à vous,
Bernargo