Néanmoins , puisque le docteur Jean Seignalet est décédé , et qu'ici il n'est pas question d'endosser une quelconque responsabilité , car nous ne sommes que des malades
nous vous déconseillons d'arrêter vos traitements médicamenteux sans en référer d'abord à votre médecin qui seul peut être habilité à vous orienter sur cette question
Chaque fois qu'une maladie m'a semblé pouvoir bénéficier de la diététique,
je me suis attaché à recruter des volontaires désireux d'essayer ma
méthode. Nombreux sont les patients souffrant de maux pénibles qui ont
résisté en partie ou en totalité aux divers traitements déjà appliqués.
Ces sujets sont convoqués à une consultation initiale qui permet de
vérifier le diagnostic et d'établir un bilan clinique et biologique. Quand le
malade prend des médicaments, deux cas se présentent :
* Ou bien il s'agit de médicaments consommés depuis longtemps sans
entraîner de bénéfice et je les supprime.
Chronologie des travaux 29
* Ou bien il s'agit de médicaments anciens qui ont une efficacité partielle
ou des médicaments récents qui auront peut-être un effet favorable et
je les conserve.
Lors de cette première entrevue, je considère comme essentiel d'exposer
de façon détaillée mon opinion sur le mécanisme de l'affection et de
faire comprendre pourquoi un changement nutritionnel peut transformer
profondément la situation. Un régime alimentaire ne doit pas être
adopté comme une religion. Je ne demande pas au patient une foi aveugle,
mais plutôt un effort intellectuel afin qu'il saisisse clairement les motifs de
ce nouveau traitement.
Malgré ces précautions, 50 % des sujets abandonnent au bout de
quelques jours ou quelques semaines la diététique. Les 50 % restants persévèrent,
soit en raison d'une volonté plus ferme, soit à cause d'une meilleure
compréhension du message.
Des contrôles ont lieu tous les trois mois, au cours de la première
année et de façon plus espacée au cours des années suivantes. Lorsqu'un
bénéfice évident est constaté, il est instructif d'arrêter les médicaments ou
le régime pour déterminer lequel des deux facteurs est responsable de
l'amélioration. Dans certains cas, les deux éléments ont apporté chacun leur
contribution et méritent d'être continués ensemble.
À la fin de la première année, un nouveau bilan clinique et biologique
est effectué et comparé avec le bilan de départ :
* En cas de succès, le régime ancestral doit être poursuivi pendant
toute la vie, sous peine de rechute.
* En cas d'échec, j'avais autrefois tendance à proposer l'arrêt du
régime ancestral, mais mon attitude a changé. Je crois que la diététique
mérite d'être continuée quand même pour plusieurs raisons :
1) Même si elle n'a pas fait disparaître la maladie du patient, elle a toujours
des effets bénéfiques en décrassant les cellules et les tissus et en
ralentissant le vieillissement.
2) Même si plus de 95 % des réussites sont enregistrées au cours de la
première année, des succès tardifs restent possibles dans les trois variétés
de pathologie. L'épuration des molécules responsables de ces maux est parfois
très longue. Je connais un patient qui a été nettement amélioré par ma
méthode nutritionnelle, mais qui élimine encore des toxines au bout de 19 ans.
C. CHRONOLOGIE DES TRAVAUX
Elle s'établit de la façon suivante :
* 1983. Première mise au point du régime alimentaire hypotoxique.
* 1985. Premier essai de la diététique et premier succès chez une
femme atteinte de polyarthrite rhumatoïde.
* 1988. Mise au point de la théorie initiale sur la pathogénie de la
polyarthrite rhumatoïde.
* 1990. Version corrigée de cette théorie pathogénique. Extension de
ma conception à la plupart des maladies auto-immunes : lupus érythémateux
disséminé, maladie de Basedow, sclérose en plaques, etc.
* 1991. Construction de la théorie de l'encrassage, appliquée à des
affections non malignes : fibromyalgie, dépression nerveuse endogène,
diabète sucré de type 2, etc.
* 1992. Construction de la théorie de l'élimination expliquant psoriasis,
maladie de Crohn, asthme, etc.
* 1994. Extension de l'hypothèse de l'encrassage aux affections
malignes, où elle explique les 2/3 des cancers.
* 1996. Première édition de mon ouvrage L'alimentation ou la troisième
médecine, présentant mes conceptions pathogéniques et le fort pourcentage
de succès observés sur 800 sujets se répartissant sur 42 maladies.
* 1998. Troisième édition de ce livre, justifiée par le nombre croissant
de patients suivis (1200) et par l'incorporation de 18 maladies nouvelles,
dont la néphropathie à IgA, l'arthrose et la bronchite chronique.
* 2001. Quatrième édition, motivée par un échantillon plus étendu de
patients (1 700), l'adjonction de 15 affections, dont la cirrhose biliaire primitive,
les neuropathies périphériques, l'hypoglycémie et le SAPHO et surtout
un recul devenu suffisant pour affirmer l'intérêt thérapeutique majeur
de l'alimentation hypotoxique dans de nombreuses pathologies y compris
certains cancers.
* 2003. Cinquième édition, avec toujours davantage de patients (2 500),
39 maladies supplémentaires, dont l'autisme, la cholangite sclérosante primitive
et les troubles dyspeptiques d'origine gastrique ou hépatobiliaire, et
un recul important permettant de dresser un bilan valable. On distingue bien
les 91 affections où le changement nutritionnel est souvent extraordinairement
salvateur des 12 troubles où il est inefficace, comme le purpura thrombocytopénique
idiopathique, le vitiligo ou la leucémie lymphoïde chronique.
Restent 11 maladies encore insuffisamment explorées où l'action de la diététique
est douteuse.