Manger local et de saison
L'actualité en général
Dans le respect des convictions de chacun avec bienséance et mansuétude.
- Laurette
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Manger local et de saison
Le pourquoi, le comment...(Les Colibris)
MANGER LOCAL ET DE SAISON
GARANTIR L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE, PRÉSERVER LES TERRES NOURRICIÈRES ET L’ACTIVITÉ DES PAYSANS PRÈS DE CHEZ SOI
Pourquoi ?
Aujourd’hui, 30 % des terres arables de la planète ont été stérilisés depuis les années 70 ; 30 % sont dévolus à la culture céréalière destinée à l’élevage et une grande partie pourrait être reconvertie pour produire des agrocarburants. Le « capital naturel » permettant aux humains de se nourrir se réduit donc comme peau de chagrin - une exploitation agricole disparaît toutes les vingt minutes en France -, tandis que la population mondiale ne cesse de croître et que les contraintes énergétiques se complexifient : les énergies fossiles permettant à des denrées de parcourir des milliers de kilomètres se raréfient de façon drastique. Une grave crise alimentaire, dont nous voyons déjà les prémisses, pourrait ainsi éclater dans les années à venir.
Or, l’autonomie alimentaire des régions françaises varie de 10 à 25 %, chacune d’elle ne produisant le plus souvent que quelques types de denrées destinés à l’exportation et important le reste, principalement des autres régions françaises et de l’Europe.
Il est donc important de protéger les terres nourricières en favorisant le maintien ou la création de petites exploitations de proximité destinées à nourrir les populations là où elles vivent ; et de revenir autant que possible à une transformation locale des aliments, limitant ainsi les transports sur de grandes distances.
Comment ?
En achetant auprès des producteurs locaux (vente à la ferme, marchés, paniers) afin de contribuer à faire émerger une autre logique de production et de distribution. Un exemple qui marche ? Le système des AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). Il propose de créer un lien privilégié entre un paysan et un groupe de consommateurs qui, chaque semaine, va remplir son panier de fruits et de légumes frais, de viande, de vin… Cette collaboration permet à des milliers de paysans de s’installer tous les ans sur de petites exploitations respectueuses de l’environnement. La France comptait 500 AMAP en 2007, elles sont 4000 en prévision en 2010. Les AMAP connaissent un tel succès qu’elles affichent souvent complet ! Alors pourquoi ne pas en créer une ? (voir la fiche pédagogique : "Comment créer une AMAP" sur Ékopédia ).
En cultivant un bout de jardin potager, en faisant du micro jardinage en ville - plus de la moitié de la population mondiale est vit en ville -, sur sa terrasse, son balcon ou même son rebord de fenêtres. Voir par exemple les conseils de l’association Graine de Jardin.
En créant un jardin collectif dont on partage la production à plusieurs familles : demander à sa mairie de prêter ou louer un terrain en friche, ça se trouve, d’autant que c’est le conseil municipal qui est maître de l’aménagement foncier communal.
Ou alors on s’inspire du concept Sun Barge, une production de légumes sous serres et sur barges à New York. Ce projet test d’une conception parfaitement propre et durable (à part peut-être l’usage de biocarburant) a pour ambition de s’exporter sur les toits de la ville. Ses initiateurs pensent ainsi pouvoir alimenter toute la population new yorkaise en légumes !
SAUVEGARDER LA BIODIVERSITÉ AGRICOLE ET LA SPÉCIFICITÉ DES TERROIRS
Pourquoi ?
Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), 75 % des variétés agricoles cultivées dans le monde ont disparu depuis 1900, et avec elles un patrimoine génétique d’une extrême richesse, notamment d’adaptation aux spécificités locales des sols. Ainsi, une seule variété de fraise occupe 80 % des surfaces mondiales consacrées à ce fruit (alors qu’on compte 1200 variétés de fraises sur la planète !).
En France, l’agriculteur est limité à la culture de variétés de semences inscrites aux catalogues français et européens, pour la plupart des hybrides non stables (ce qui interdit de replanter les graines et nécessite de les racheter chaque année). En cultivant ces variétés hybrides ou bien des organismes génétiquement modifiés, l’agriculture uniformise la production et condamne la richesse de la biodiversité végétale.
De même, en limitant l’élevage à quelques races animales performantes, l’élevage industriel fait aussi disparaître notre patrimoine animal.
Pourtant, cette biodiversité est l’héritage dû à nos enfants. Elle est la richesse de la variété opposée à la monotonie de la standardisation. Elle est toute la puissance créative de la Nature qui s’adapte aux sols et aux climats en inventant des espèces par milliers, végétales et animales. Un travail de millions d’années de sélections et de mutations qui a permis de pérenniser la Vie. Et cette inventivité, combinée au génie créatif de l’homme, qui a sélectionné et croisé semences et races, a longtemps produit des résultats agronomiques élevés.
Cela vaut donc la peine d’encourager la polyculture. Au contraire de la monoculture, elle garantit la rotation des terres et donc leur fertilité pérenne ; elle favorise les particularités locales et redonne toute leur place aux terroirs et aux goûts.
Comment ?
En choisissant d’acheter des fruits et légumes cultivés sur des exploitations de taille réduite qui pratiquent une agriculture écologique et favorisent les variétés locales.
En achetant son fromage chez le fromager, sa viande chez le boucher, ses fonds de sauce chez l’épicier plutôt qu’en petite, moyenne et grande surfaces (quoique certaines d’entre elles vendent parfois des produits du terroir local). Et en n’hésitant pas à demander à son fromager, à son boucher et à son épicier d’où viennent les denrées qu’ils proposent ; et à les inciter à l’occasion à présenter plus de produits du cru, mémoires d’un savoir-faire ancestral et régional.
ENCOURAGER UNE ÉCONOMIE LOCALE ET CRÉER DES EMPLOIS QUI ONT DU SENS
Pourquoi ?
Le réseau de la grande distribution a pour critère prépondérant le prix. Un producteur qui vend sa production aux centrales d’achat est donc souvent contraint de privilégier la quantité au détriment de la qualité et de brader le fruit de son travail. En France, 25 % des paysans ont un revenu inférieur au RMI, 40 % disposent de moins du Smic pour vivre. Alors que simultanément, les marges de la grande distribution ne cessent d’augmenter.
A contrario, un producteur qui a une relation directe avec ses consommateurs a la possibilité de valoriser un travail de qualité et de le vendre à un prix juste qui n’est pas soumis à la grande chaîne des intermédiaires.
Comment ?
En favorisant les circuits courts de production et de distribution (fermes, petits producteurs locaux, sur les marchés notamment).
En adhérant à l’association Slowfood. Née en Italie à Bra en 1986 et essaimant depuis dans le monde, ce groupement défend et encourage l’achat local et de saison, la biodiversité, la spécificité des terroirs, le lien entre producteurs et consommateurs. Il prône aussi la lenteur, telle celle d’un bon repas dégusté ensemble. Les conviviums (groupes locaux) organisent notamment des ateliers d’éducation au goût, pour les adultes et les enfants.
En devenant « locavore ». Initié en 2004 en Californie, autour de la baie de San Francisco, ce mouvement réunit des personnes qui consomment autant que possible de la nourriture produite dans un rayon de 160 km (100 miles) autour de chez elles. Leur intention : préserver le terroir, la fraîcheur et le goût des aliments, le lien avec les saisons et les producteurs, et faire marcher l’économie locale. Et s’il faut acheter une denrée fabriquée « hors zone », privilégier le terroir : brie français ou parmesan italien sont donnés comme exemples.
RÉDUIRE LES TRANSPORTS ET MINIMISER LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Pourquoi ?
Aux Etats-Unis, l'article alimentaire parcourt entre 2500 et 4000 kilomètres, soit 25 % de plus qu'en 1980. Au Royaume-Uni, en vingt ans, la longueur moyenne du voyage des produits alimentaires a augmenté de 50 %. Bref, c’est après environ 1500 kilomètres qu’un aliment arrive dans notre assiette.
Le transport de marchandises, par voie maritime, routière ou aérienne, provoque un grand nombre de nuisances environnementales (pollution, bruit, constructions d’infrastructures…) alors que de nombreux produits alimentaires de nécessité sont fabriqués en France, voire même tout près de chez soi.
Comment ?
On apprend à lire les étiquettes quand on fait ses courses (on regarde d’où ça vient). Est-ce bien nécessaire d’acheter des haricots verts cultivés au Kenya (ce qui est le cas souvent des conserves) ? des kiwis australiens quand on en produit dans le Sud de la France ? des pommes du Chili ?
On préfère les aliments frais à ceux en conserve ou surgelés : leur conditionnement spécifique est consommateur d’énergie.
On achète des fruits et des légumes de saison. Un fruit hors saison importé consomme pour son transport 10 à 20 fois plus de pétrole que le même fruit produit localement lorsque c’est la saison. Ainsi, 1 kg de fraises d'hiver peut nécessiter l'équivalent de 5 litres de gasoil pour arriver dans notre assiette ! Manger des fruits et légumes hors saison encourage les cultures sous serre, gourmandes en eau et en chauffage. Cela n’empêche pas de se régaler de bananes, de mangues et d’ananas lorsque c’est la saison, de café et de cacao aussi, toutes denrées à la production proprement exotique. Penser alors au commerce équitable : il garantit une rétribution plus juste des cultivateurs et il est attentif à la préservation de l’environnement.
On mange moins de viande de bœuf et de veau. Produire un kilo de boeuf engendre 50 à 100 fois plus d'émissions de gaz à effet de serre (GES) que de produire un kilo de blé. Les bêtes sont très gourmandes en végétaux et cette culture intensive est fortement émettrice de GES : fabrication et décomposition des engrais azotés, usage du tracteur notamment. De plus, la digestion des ruminants produit du méthane, 23 fois plus « réchauffant » que le CO2 (source : Jean-Marc Jancovici, http://www.manicore.com" onclick="window.open(this.href);return false; ). Et du coup, on achète sans culpabiliser des litchis de Madagascar !
PARTICIPER À UNE RÉPARTITION ÉQUITABLE DES RICHESSES
Pourquoi ?
La production massive et subventionnée de l’agriculture occidentale (Europe et Etats-Unis principalement) permet des prix de revient tellement bas que le transport d’un produit ne représente plus qu’1 % de son coût global. On peut par conséquent trouver des fruits et légumes européens à Dakar trois fois moins chers que les produits locaux (cf Jean Ziegler, dans "We feed the world"). Ce mode de production et de consommation participe ainsi à la détresse et à la pauvreté des paysans du Sud.
La logique économique presque exclusivement axée sur les notions de croissance et de rentabilité conduit un nombre de plus en plus grand de pays du Sud (Afrique, Maghreb, Amérique du Sud…) à produire en masse pour l’exportation. La région d’Agadir au Maroc mobilise ainsi la quasi totalité des réserves en eau pour ses grandes exploitations de cultures intensives (conventionnelles mais également biologiques, voir "Manger bio ?"). Les paysans locaux sont ainsi en partie privés d’eau pour leurs cultures et la population privée des denrées destinées à l’exportation. Elle ne bénéficie pas non plus la plupart du temps des devises ainsi générées. Dans d’autres pays, cette course au profit de masse se traduit par des expropriations illégales de paysans chassés de leurs terres et allant grossir le rang des déshérités des villes, ou bien par des déforestations pour planter du soja et du maïs OGM destinés au bétail « occidental » (au Brésil et en Argentine).
Plus d’un milliard de personnes dans le monde sont sous-alimentées et 70 % d’entre elles sont des paysans (source : FAO).
Comment ?
Une fois encore en privilégiant l’achat de denrées produites localement, dans l’intention de laisser aux populations (particulièrement des pays dits « émergents » et à ceux en « voie de développement ») la possibilité de jouir des ressources de leur territoire et de la liberté de produire d’abord pour elles-mêmes, de vivre et de se nourrir de cette production.
En achetant des fruits et des légumes chez de petits producteurs (voir notre annuaire d’acteurs), ou en bio dans les magasins Biocoop, Naturalia ou Nouveaux Robinson par exemple (productions de petites exploitations) plutôt que dans les grandes surfaces.
FAVORISER LA QUALITÉ ALIMENTAIRE ET VIVRE EN BONNE SANTÉ
Pourquoi ?
Produire en masse suppose l’utilisation d’engrais et de pesticides chimiques en agriculture conventionnelle, d’hormones et d’antibiotiques en élevage conventionnel.
Transformer pour obtenir des produits bon marché nécessite l’apport de matières pauvres en qualités nutritionnelles et parfois toxiques (huiles hydrogénées, émulsifiants, antioxydants…). Voir la recette de la tarte à la cerise industrielle de Lydia et Claude Bourguignon.
Transporter des fruits et légumes sur de longues distances impose des cueillettes avant maturité - et donc une pauvreté nutritionnelle-, ainsi que des traitements après récolte, chimiques ou par irradiation.
Or, tous ces additifs et traitements peuvent être néfastes pour la santé (voir "Faire de l'alimentation notre première médecine" ).
Comment ?
En privilégiant des denrées alimentaires issues d’une agriculture saine, respectueuse du sol (pas d’engrais, d’herbicides ni de pesticides chimiques), de l’environnement (gestion économique de l’eau), de la biodiversité et des animaux. Ce qu’exige l’agriculture biologique mais aussi l’agroécologie fortement attachée à la notion de proximité, de respect des saisons et de qualités nutritives.
En mangeant des fruits et des légumes de saison, produits localement donc et cueillis à maturité, dont on peut apprécier la fraîcheur et la saveur.
Quelques livres
- "Que mangerons-nous demain ?", Christian Rémésy, éd. Odile Jacob.
- "Consommer moins, consommer mieux", Serge Papin & Jean-Marie Pelt, éd. Autrement.
- "Manger local", Lionel Astruc & Cécile Cros, éd. Actes Sud, collec. Domaine du Possible
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Plus ou moins fibro, plus ou moins pso, plus ou moins "on ne sait pas quoi "....depuis 2010. Mais qui va tellement mieux avec sa nouvelle alimentation ! Merci l'Appart' !
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Re: Manger local et de saison
Mounette.
- Laurette
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Re: Manger local et de saison
J'ai l'impression qu'en Ardèche les gens sont plus à l'écoute(peut-être une réminiscence des communautés post 68 qui s'y étaient installées, dont un de mes cousins d'ailleurs qui élevait ses moutons et produisait son miel !). Qu'en penses-tu ?
Ici (dans le sud Vaucluse) je ne connais pas encore bien le circuit mais je m'y emploie en discutant à droite à gauche, en écoutant... Heureusement, les gens que nous connaissons sont attentifs à l'écologie et à leur alimentation, très consomm...acteurs (à ce propos, j'adore ta phrase !).
Tant que nous ne serons pas complètement installés, ce ne sera pas très évident. Mon mari vient bien de faire un début de potager (tomates, courgettes, aubergines, salades...) mais c'est délicat puisque nous partons la semaine prochaine pour préparer notre déménagement... Qu'allons-nous retrouver au retour, dans un mois environ ?....!!!
Il y a aussi une Amap près de chez nous, à laquelle je pense m'inscrire pour un panier hebdomadaire (encore faut-il être sur place en permanence !) et une amie vient de me parler d'un producteur de viande bio, affaire à suivre....
Quand nous vivrons ici définitivement, nous comptons bien reconstruire un petit poulailler pour avoir de bons oeufs frais, un potager nettement plus grand (mon mari a la main super verte !), nous venons aussi de planter 300 oliviers avec nos petites mains afin de produire....dans 3/4 ans...notre propre huile d'olive bio ! Et pourquoi pas devenir refuge LPO...?!!
J'ai même trouvé de la roquette, de l'ail et du fenouil sauvages sur mon terrain, et j'ai le projet d'apprendre les plantes comestibles que l'on rencontre au détour des chemins, je trouve ça charmant et fascinant !
Lorsque nous ouvrirons notre gîte et nos 2 chambres d'hôtes, je pense proposer de temps en temps une table d'hôte sur demande avec repas SGSL, évidemment !!!
Je parle, je parle...mais bon...y'a plus qu'à se mettre au travail à présent!!!!
Bravo pour ton jardin ! On pourrait peut-être échanger des graines, des idées, des "trucs" et des recettes potagères ?
Et tous les autres et toutes les autres colocs....racontez-nous comment ça se passe près de chez vous en matière de bio ! Et vos jardins pour ceux qui sont à la campagne..!
à tous !!
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Re: Manger local et de saison
Bonne journée laurette(au fait tu en est ou de ton désencrassage,ça va mieux?)
Bonne Journée a tous(sous la pluie,encore la pluie ,toujours la pluie ici,pffff....)
- Laurette
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Re: Manger local et de saison
Et tant mieux, car ici nous sommes nombreux à n'avoir pas l'eau "de la ville", seulement un forage pour l'eau courante ...
Les oliviers et le potager ont droit à régime de faveur : un goutte à goutte relié au canal de Provence, les veinards !
Mais pas mes fleurs !
Merci Mounette pour toutes les astuces avec les orties, je connaissais le purin qu'on utilisait aussi dans le "nord". Mais ici, nous n'avons pas d'orties sur notre terrain.
Dans un sens tant mieux pour le désherbage...mais dommage pour le purin ! Je vais aller farfouiller chez les copains !
Quant à ton bouquin, je te remercie de me l'avoir conseillé, je le commanderai dès que je pourrai,il me paraît très précieux pour mon projet.
Alors, les colocs....personne d'autre n'est intéressé par le bio, l'agro-écologie, le jardinage ????? Vous ne nous ferez pas croire ça !!!!......
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- keditchi
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Re: Manger local et de saison
Je suis fille d'agriculteurs et jusqu'à mes 18 ans je consommais essentiellement les produits que nous produisions (œufs, poules, canards, viande d'agneau, de cochon, boudin fait par mon père (qu'est-ce que j'ai pleuré à touiller les oignons dans la marmite !), saucisses, merguez, patés maison, légumes et fruits du jardin (qu'est-ce qu'on faisait comme conserves et confiture en tous genres !). J'ai commencer à souffrir d'intolérances à peu près quand j'ai quitté la maison à mes 18 ans, même si je ne m'en suis pas vraiment rendu compte jusqu'à mes 28 ans....
J'ai même eu jusqu'à 4 chèvres grâce auxquelles je produisais du fromage vendu à notre ferme et sur quelques manifestations cavalières auxquelles je participais. Je me suis offert mon tout premier appareil photo pro grâce à mon petit commerce. Quel bonheur mais quel travail aussi ! Le matin, je mettais ma tenue de travail, j'allais traire et m'occuper de mes fromages, puis je m'habillais pour aller à l'école et le soir rebelotte.....je l'ai fait deux années avant de quitter la maison pour les études supérieures qui m'ont expatrié en Belgique.
J'aimais cette vie même si c'était beaucoup de travail car il fallait sans cesse aider nos parents, pas de repos dans une ferme, tout juste un peu de temps pour étudier. Mais je suis contente d'avoir connu cette époque et cette ambiance que beaucoup ne connaîtront jamais.
Voilà mon vécu, malheureusement mon jardin est tellement humide que rien n'y pousse (ni tomates : 3 essais infructueux, ni fraises : qui pourrissent sur place, les framboises sont véreuses.....même le romarin ne tient qu'une année ! ). Une vigne (rapportée de bordeaux) plantée depuis 4 ans n'a toujours pas donné de raisin......cette année je vais essayer les tomates cerises en pots plutôt qu'en pleine terre.....jusqu'ici....TOUT VA BIEN !
Fibromyalgie. Arrêt des produits laitiers et du sucre depuis juillet 2011 avec des résultats positifs mais complète rémission depuis la découverte du régime Seignalet avec l'arrêt total du gluten et du maïs en plus du reste. Rémission rapide après 3 semaines, désencrassage de 3 semaines puis total rétablissement.
- Laurette
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Re: Manger local et de saison
C'est vrai que cette année est particulièrement "humide"...c'est peu dire !!!
Mais dans quelle région habites-tu donc, Keditchi....pour que rien ne pousse ????? Je n'avais jamais entendu dire que trop d'eau nuisait au potager....mais il est vrai que sans soleil, pas fastoche !
Continue tes essais, ils finiront par réussir !
Allez, voici un peu de soleil (que je n'ai pas en ce moment)
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- keditchi
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Re: Manger local et de saison
Je précise que j'habite dans une rue en pente sous laquelle passe un ruisseau, j'ai un puits et un petit ruissellement dans ma cave et mon terrain est donc anormalement humide. On dit néanmoins que ce sont des bonnes ondes qui circulent grâce à toute cette eau. Heureusement, je n'ai pas encore de rhumatismes......
Super ton projet de gîte et tout le reste. Il t'en faudra de l'énergie à revendre mais pour avoir un si beau projet c'est que tu n'en manques pas ! Beaucoup de succès à toi et ton mari !
J'achète mon huile d'olive à une collègue qui a des oliviers dans le sud et je suis donc assurée de la qualité ! Des cousins à mon père fabriques du miel, je me fournis de préférence chez les producteurs locaux.
Par contre, j'ai essayé d'aller cueillir et récolter mes fruits et légumes moi-même dans un champs "libre cueillette" en pensant que - ce serait moins cher (oui effectivement)
- que ce serait plus bio (absolument pas vu tous les produits que je les ai vu pulvériser dessus !)
Du coup je me suis rabattu sur le bio des supermarchés.....même sur les marchés c'est difficile de savoir si c'est du bio à moins de connaître le producteur.
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Re: Manger local et de saison
Mounette.
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Re: Manger local et de saison
Parce que moi, j'habite à la campagne mais je ne suis pas du tout issue du milieu agricole !
Même si, lorsque j'étais toute petite, mes parents se sont essayés à l'élevage de poulets puis de poussins d'1 jour. Ce qu'il sont vite abandonné, car il n'arrivaient pas à se faire payer par leurs clients !!! Il faut dire que c'étaient de sacrés originaux mes parents...!
Quant à mon mari, il a été agriculteur céréalier pendant 20 ans, jadis, dans une autre vie...en petite Beauce (tiens tiens Keditchi !). Il élevait aussi des poulets de plein air, c'est une période que je n'ai pas connue...
Pour ma part, fleurs, oliviers, potager, pffffff....ça me suffit !!! Manque juste quelques poules (pour de bons oeufs) et une petite plantation de lavande (pour l'odeur et la couleur)! J'suis pas difficile....
Tu as bien raison d'être optimiste,Keditchi, c'est comme ça qu'on y arrive !!!
J'ai aussi intérêt à l'être pour mon projet. J'espère retrouver une meilleure santé pour tenir le choc ! C'est bien pour ça que je mets les "bouchées doubles" ici !!!! Enfin, bouchées doubles, façon de parler...
Bon week-end....pluvieux....
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- Joan
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- Citation : Il ne suffit pas de savoir où aller; il faut encore montrer qu'on y va. Emile Zola
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Re: Manger local et de saison
Je rebondis sur ce sujet.
Je voudrais pouvoir faire confiance à des producteurs locaux et aux petits magasins bio mais je peux aussi vous faire part de quelques réflexions :
- dans les 3 petits magasins bio à proximité de mon domicile, ainsi qu'au marché hebdomadaire où un maraîcher bio a ses quartiers, on trouve, souvent, des légumes et fruits certes dits bio mais complètement avachis et fanés (que reste-t-il là-dedans comme vitamines ???). Si je fais le choix d'un petit commerçant bio et que j'y mets le prix, je m'attends à un produit correct.
- un producteur privé local vend des produits vantés comme "naturels" de son jardin; une rumeur (jalousie de village ? ou réalité ? comment savoir) s'est répandue concernant le fait qu'il utilise moult produits inadéquats.
Je suis donc amenée à faire plus souvent confiance à mes deux supermarchés qui vendent des légumes, viande, et autres produits certifiés, labellisés, BIO. Il sont, généralement, très frais et je pense pouvoir croire en leur qualité bio car la consistance et le goût sont très différents et bien meilleurs que ceux des produits traditionnels.
Et aussi : je me promenais, l'année passée, avec un groupe de marcheurs, à proximité d'un petit champ où l'on semait du maïs. Le fermier en avait perdu dans le chemin et nous avons été surpris de constater que l'enrobage des semences était d'une belle couleur rouge ! On ne sait pas ce que c'est, mais ... et certes, nous ne mangeons pas de maïs, mais sans doute bien d'autres personnes ou les animaux que nous consommerons peut-être. De toute façon, si c'est la même chose pour les autres céréales !
Mais il me semble que l'on est face à un vrai problème :
- le bio venu de l'étranger est-il vraiment contrôlable sur toute la chaîne ? Pas trop si l'on a vu certains magazines de consommation à la TV
- et quid des petits producteurs locaux respectueux et honnêtes, bio ou non, qui sont de plus en plus étranglés par des règlementations diverses, et doivent fournir un travail plus important ?
Il faut avoir une solide motivation et on peut comprendre, à la limite, ceux qui "dérapent" pour survivre.
Alors ? Vaste débat.
Je continue, en tout cas, à prospecter pour trouver et faire connaître des petits producteurs locaux respectueux des produits et je serais très heureuse de pouvoir m'approvisionner chez eux plutôt qu'au supermarché afin d'apporter une petite pierre à l'édifice.
Bon week-end
- keditchi
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Re: Manger local et de saison
Ce que je veux dire c'est que la viande avait un autre goût que celle du commerce, la charcuterie et les patés que mon père fabriquait n'avaient aucun produit laitier dans leur composition (sauf peut-être le beurre pour cuire les oignons du boudin noir mais je ne suis plus très sûre). Je ne suis plus aussi carnivore qu'à cette époque car je n'aime pas beaucoup la viande des supermarchés. Celle de mon bouchez est bien meilleure, mais entre temps j'ai perdu l'envie car je n'ai pas toujours eu les moyen d'aller chez le boucher. Maintenant j'y reviens...
Laure c'est drôle que tu sois de la Beauce aussi, je suis sûre que mon père aurait dit qu'il connaissait ta famille mais il n'est plus là pour le confirmer malheureusement. Où qu'on aille il connaissait toujours quelqu'un.... et de quelle ville viens-tu exactement ?
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Re: Manger local et de saison
Ce n'est pas moi qui suis de Beauce, c'est mon mari ! Il a été agriculteur du côté d'Orléans, à la limite de la forêt du même nom... Pour toi, c'est "l'autre côté " de la Beauce, appelée aussi petite Beauce car moins fertile et productive que la grande !!! Qui sait...ton Papa l'a peut-être connu...
@ Joan
Merci de rebondir sur le sujet, ça fait plaisir !
En effet, on peut se poser la question de l'intérêt du bio lorsqu'il n'est pas bien frais...
Parfois, sans avoir le label "bio", certains maraîchers offrent de meilleurs produits, plus naturels...
C'est aujourd'hui, je pense, toute la difficulté de trouver LE ou LES bons producteurs dont nous serons à peu près sûrs.
Le mieux c'est encore d'avoir son potager (à condition d'avoir un jardin évidemment !), là...pas de doute possible !
Plus sérieusement, il existe sans doute des AMAP ou équivalent en Belgique ? Je pense qu'elles sont vraiment fiables et là, tout est frais puisque les légumes sont cueillis le jour-même.
Pour info et pour ceux qui ne connaîtraient pas...
http://www.reseau-amap.org/amap.php
@ Mounette et tous les autres...
http://www.jas-des-amouries.com
Plus ou moins fibro, plus ou moins pso, plus ou moins "on ne sait pas quoi "....depuis 2010. Mais qui va tellement mieux avec sa nouvelle alimentation ! Merci l'Appart' !
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Re: Manger local et de saison
Mounette.
- Joan
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- Citation : Il ne suffit pas de savoir où aller; il faut encore montrer qu'on y va. Emile Zola
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Re: Manger local et de saison
Laurette a écrit : il existe sans doute des AMAP ou équivalent en Belgique ?
Oui, oui, bien sûr, pas vraiment dans mon coin proche mais il y en a.
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