Mélanger préparation et alimentation, ça vous parle ?

[Ariel78]

Hey
Je sais pas si je suis le seul à me poser ce genre de question, mais… vous avez déjà essayé de concilier un peu le côté “préparation pour l’imprévu” avec un régime strict genre Seignalet ? Moi j’ai l’impression que ça se rejoint un peu, mais en même temps c’est pas évident. Genre, tu veux te préparer à tout, mais t’as tes contraintes alimentaires… Des fois je me dis que c’est un peu paradoxal : stocker des trucs pratiques pour être autonome, mais en même temps manger super sain et spécifique… et après tu te demandes si t’as pas oublié quelque chose d’important ou si tu fais pas un truc un peu inutile. vous vous êtes fait vos propres routines ou vous improvisez au jour le jour ? Et niveau bouffe, vous avez des astuces pour pas tomber dans le supermarché industriel quand vous faites vos réserves ? Je sais pas, j’aimerais juste avoir vos ressentis, vos galères ou vos découvertes. Rien de trop carré, juste des échanges quoi.

[manon]

Bonjour Ariel78

Personnellement, cela m’est un peu difficile de te répondre, parce que vois-tu, je pratique le régime depuis 22 ans.
Je n’ai plus à me poser ce genre de questions : je cuisine totalement Seignalet.

Pour te répondre, il faudrait que je retourne lire mes anciennes discussions.
Néanmoins, j’ai encore des réminiscences de mes débuts, car elles m’ont marquée.

D’abord, pour les courses : j’avais l’esprit moins brumeux, les douleurs plus légères, et surtout une respiration plus aisée. Alors, tout simplement, je suis allée dans mon magasin habituel. D’ordinaire, je filais sans perdre de temps ; cette fois-là, je découvrais des nouveautés. Puis est arrivée la fameuse lecture des étiquettes et des ingrédients, ce que je ne faisais jamais.

À ma grande surprise, j’ai découvert que, dans mes produits du quotidien que j’imaginais sans risque, entraient dans la composition des choses inimaginables. Je suis ressortie sans rien acheter, totalement désemparée. J’ai retenté un peu plus tard avec d’autres produits, et là encore, décontenancée, j’ai abandonné.

À l’époque, le « sans gluten » n’était pas autant démocratisé. C’était donc bien plus difficile… et pourtant, j’y suis finalement arrivée.

Je possède un énorme garde-fou : la moindre once de gluten provoque chez moi, dans le quart d’heure qui suit, des crises spasmodiques. Ensuite, je reste quatre jours au lit, semi-paralysée. Il est donc évident que je bannis tout aliment dont je ne suis pas certaine. Et le mot « traces » s’imprime en rouge dans mon cerveau

[Ariel78]

Hey, merci pour ton partage, c’est super intéressant d’avoir ton retour avec autant de recul, surtout après 22 ans de pratique. Je me rends compte que c’est justement cette rigueur qui me fascine et qui me fait un peu peur à la fois. Je débute à peine, donc je suis encore dans la phase “étiquettes + galères + tests ratés”, un peu comme ce que tu décris de tes débuts.
Ce que tu dis sur la découverte des ingrédients cachés me parle énormément. C’est fou à quel point on croit manger “simple” alors qu’en fait tout est trafiqué. C’est aussi ce qui m’a amené à me questionner sur la cohérence entre le mode de vie “autonome / résilient” et un régime aussi strict. D’un côté, tu veux être prêt à tout, mais de l’autre, tu veux préserver ta santé et tes repères alimentaires… En fouillant un peu, j’étais tombé sur le site mouton-resilient qui aborde justement ce genre de réflexions sur la préparation, la sobriété et la vie plus autonome. Ça m’a pas mal aidé à réfléchir à un équilibre entre le côté pratique et le côté sain, sans tomber dans l’extrême.

En tout cas, ton témoignage me rassure : même si le chemin est long, c’est possible d’y arriver avec de la persévérance et un peu d’organisation.

[PatrickS]

Bonjour

Moi, je n'achète pour ainsi dire que des produits bruts, comme ça il n'y a pas (ou rarement) des ingrédients cachés.
Et en réserve , des boîtes de conserve ou j'ai vérifié la composition.


Patrick

[manon]

Bonjour.,

Dans le régime strict Seignalet les boîtes de conserve sont à exclure car chauffées à températures élevées et que l’apport en vitamines dès lors est nul , néanmoins cela dépanne
Rien de mieux que des produits bruts frais ou surgelés non cuisinés
On y arrive, personnellement je ne me pose plus de questions , les devantures des pâtisseries moi qui suis une grosse gourmande ne me font plus envie et je suis capable d’accompagner des amis dans une pizzeria et me commander une salade sans état d’âme
Je les plains cependant pour d’éventuelles douleurs de ventre ensuite

[emilie35]

Merci à tous pour vos retours, c’est passionnant de vous lire

Ariel78, ta réflexion me parle beaucoup — je me suis déjà fait la même remarque sur l’équilibre entre la préparation à l’imprévu et le souci d’une alimentation saine. On veut à la fois être prêts à toute éventualité, mais sans se nourrir de produits ultra-transformés… c’est un vrai casse-tête parfois

Manon et Patrick, vos expériences sont super inspirantes. Je trouve que l’idée de partir des produits bruts, quitte à les transformer soi-même pour la conservation (déshydratation, bocaux maison, etc.), est probablement le meilleur compromis. On garde le contrôle sur la qualité, tout en constituant des réserves utiles.

Je commence à expérimenter un peu ce côté-là justement, avec quelques légumes déshydratés et des conserves maison sans additifs — ça demande du temps, mais c’est vraiment gratifiant

[manon]

Merci pour ton partage Emilie35
Au démarrage, ce n’est pas toujours évident d’avoir la motivation pour tout préparer soi-même, donc ton expérience est inspirante pour ceux qui débutent et qui y arriveront un jour